"Mon père est analphabète. Mais analphabète ne veut pas dire imbécile. Il n'a pas eu la chance d'aller à l'école: il fallait travailler dans les champs, aller à la pêche. C'est une souffrance. Mais il a développé une mémoire extraordinaire; la capacité de transmettre aussi des histoires, toute une culture orale."
Pouvoir être fier de ses parents, être fier de soi. Comprendre aussi, pour pouvoir pardonner une éducation trop rigide, et ne pas recommencer les mêmes erreurs: "Ici, les familles immigrées agissent parfois en fonction de l'état du Maroc à l'époque où elles sont parties: elles reproduisent alors continuellement cette façon de vivre. Elles se replient sur leur identité, leur culture. Tandis qu'au Maroc, les choses ont continué à évoluer."Dans Mimi, dans Aïcha, les héroïnes du livre (...), chacun, chacune peut se retrouver, s'interroger sur sa propre histoire, sa personnalité: adolescence, identité, sexualité, repères, conflits parents-enfants, double culture... (06-05-2009)