Dans ce roman attachant comme tout, Mina libère beaucoup de ‘non-dits’ sur un ton d’autodérision n’interdisant ni les mots de colère, ni la tendresse. A travers la vie des deux héroïnes Aïcha et Mimi, l’auteur a choisi la voie de la fiction réaliste pour raconter la problématique de l’immigration, la vie des familles, le tiraillement entre les cultures marocaine et européenne, l’émancipation des filles, la résilience.
Loin de tout traité ou livre de revendications sociales, “Ti t’appelles Aïcha, pas Jouzifine” est un beau récit plein de vie que n’a pas hésité à préfacer l’artiste Sam Touzani.Mina Oualdlhadj n’est pas écrivain, elle vit à Bruxelles, est maman de trois enfants et met ses compétences de gestionnaires des ressources humaines au service de crèches communales. Les éditions Clepsydre permettent à chacun d’éditer à compte d’auteur leurs mémoires ou même un roman. Lorsque Mina Oualdlhadj est venue leur parler d’un projet d’écriture qui lui tenait à cœur, les éditeurs y ont tellement cru que “Ti t’appelles Aïcha, pas Jouzifine” a été édité par leurs soins ! (08-05-2008)